La mémoire – le « disque dur » de l’identité

La mémoire permet de stocker les informations et les sensations perçues par l’organisme, soit provisoirement (mémoire immédiate), soit à long terme pour conserver des souvenirs et des connaissances acquises. Plusieurs régions du cerveau interviennent dans ce processus, grâce aux transmissions entre les neurones (cellules nerveuses) qui les constituent.

À court terme
- **Mémoire instantanée (sensorielle)** : Ne dure que quelques fractions de seconde et concerne toutes les informations perçues par nos sens (visuelles, auditives, cutanées…).
- **Mémoire de travail (immédiate)** : Stocke des informations limitées en nombre (pas plus de 7 ou 8 éléments) et à court terme (quelques secondes). Par exemple, un numéro de téléphone lu dans un bottin, un chiffre dans un calcul.

À long terme
La consolidation des informations permet de les stocker durablement, de constituer des souvenirs, des apprentissages réutilisables très longtemps après. C’est la mémoire de notre date de naissance, du monde qui nous entoure et de ses règles, des évènements de la vie, celle qui nous permet de faire du vélo, de nager.

Une mémorisation en 3 étapes
1. **L’encodage** : Traitement de l’information pour en faire un véritable souvenir, permettant de donner un sens à l’information. L’information est traitée en lui appliquant une date, un lieu de déroulement (indexation) et peut être combinée à d’autres (association d’idées).
2. **Le stockage** : Conservation de l’information. Certains facteurs comme la charge affective peuvent modifier le stockage. D’autres, comme les traitements médicamenteux, peuvent l’altérer.
3. **La restitution ou le rappel** : Permet d’accéder aux informations stockées.

Les différents systèmes
- **Mémoire déclarative (explicite)** :
- **Mémoire épisodique** : Concerne un évènement de la vie et toutes les informations retenues à cette occasion.
- **Mémoire sémantique** : Connaissance du monde et des choses de la vie, retrouvée facilement.
- **Mémoire implicite** : Mémoire inconsciente impliquée dans le conditionnement. Appelée aussi mémoire procédurale, elle nous permet de faire du vélo, de nager, de conduire une voiture. D’autres types de mémoire incluent la mémoire émotive et la mémoire spatiale.

Mécanisme : Un stockage complexe
C’est par l’hippocampe que s’effectue le passage de la mémoire sensorielle volatile à la mémoire à long terme, stable. Toutes les informations perçues dans les zones sensorielles du cerveau passent par l’hippocampe qui les renvoie d’où elles viennent, de multiples fois. Ces va-et-vient des signaux sous forme d’influx nerveux transmis par les neurones provoquent progressivement un stockage d’informations dans les différentes régions du cerveau.

Le rôle des neurones
Les souvenirs sont stockés dans les millions de neurones du cerveau. L’imagerie moderne montre que l’évocation d’un souvenir stimule les mêmes zones cérébrales que l’événement initial. L’activation des circuits de la mémoire fait appel aux mêmes neurones que la perception et la compréhension.

Les synapses et les neurotransmetteurs
- **Synapses** : Espace entre 2 neurones où les informations sont transmises par un médiateur chimique.
- **Neurotransmetteur** : Substance chimique permettant de faire passer l’information d’un neurone à un autre par une synapse (acétylcholine, sérotonine, noradrénaline…).


La mémoire, souvent comparée à un disque dur, stocke des informations perçues par l’organisme soit provisoirement, soit à long terme. Plusieurs régions du cerveau sont impliquées dans ce processus complexe. La mémoire instantanée dure quelques fractions de seconde, tandis que la mémoire de travail stocke des informations à court terme. La mémoire à long terme fonctionne en trois phases : l’encodage, le stockage et la restitution. Elle se divise en mémoire déclarative (épisodique et sémantique) et mémoire implicite (procédurale). L’hippocampe joue un rôle crucial dans le transfert des informations vers la mémoire à long terme. Les souvenirs sont stockés dans les neurones du cerveau, et leur évocation stimule les mêmes zones cérébrales que l’événement initial. Les synapses et les neurotransmetteurs sont essentiels à la transmission de l’information entre neurones.

## 🌐 Sources
1. [blog.assimil.com - Un brève histoire de la mémoire](https://blog.assimil.com/10803-2/)
2. [cairn.info - Mémoire personnelle à l'ère numérique](https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2015-3-page-60.htm?ref=doi)
3. [espacestemps.net - La mémoire et l'oubli dans l'univers de l'archive totale](https://www.espacestemps.net/articles/archive-totale/)
4 [ledevoir.com - Un disque dur en papier pour questionner la fragilité de la mémoire numérique](https://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/368727/un-disque-dur-en-papier-pour-questionner-la-fragilite-de-la-memoire-numerique)
5. [perso.esiee.fr - Le disque dur](https://perso.esiee.fr/~bureaud/Unites/Saci1/tutoriel_memoires/1le_disque_dur.html)
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